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Ces mots qui disent

by Sofi d'ailleurs

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1.
Et alors quoi ? Tu ne vois pas que tout va de travers ? Il n'y a plus de saisons On a jeté l'éponge sous la mer Coupé les ponts avec le ciel Ne sens-tu pas que l'on manque d'air Où est donc passé l'essentiel ? On a chassé le naturel pour chevaucher A grand galop vers le superficiel Et allons donc A quoi elles vont servir tes larmes ? Dans ce monde qui se nourrit de son propre drame Des hommes et des femmes qui s'enchaînent Parce qu'ils refusent d'être à la traîne La même trame que l'on aime tant mettre en scène Devenus des acteurs potentiels On s'est éloignés de nous-mêmes Mais qu'est-ce qui nous dirige, hein, dis le moi ?! Pourquoi tu n'oses pas admettre Que c'est la peur qui guide tes pas Et alors quoi ? Est-ce que tu vas te laisser faire Crois-tu sincèrement Ne plus jamais avoir le choix ? Ca paraît insensé, on s'est laissés aller On s'est livrés au siècle comme si on était séparés Mais c'est pareil partout, dépossédés et fous Comment on tient encore debout Si de nos racines on est coupés On ne fait que pencher, de notre hauteur, tomber Car, à trop vite s'élever, on s'est rabaissés A nourrir des pensées d'avidité, vite fait, bien fait On est devenus la somme de nos biens, vides et rien Maintenant sur qui tu veux compter ? Divisés, identités de compte bancaire Et alors quoi ? Tu ne vois pas que tout va de travers ? Il n'y a plus de saisons On a jeté l'éponge sous la mer Coupé les ponts avec le ciel Ne sens-tu pas que l'on manque d'air Où est donc passé l'essentiel ? On a chassé le naturel pour chevaucher A grand galop vers le superficiel N'est-ce pas de trop ? On voudrait s'envoler de nos apparts Achetés de rêves partis en fumée On s'en évade les jours de grève Il y a comme une pause Qui voudrait s'installer en nous Entre 4 sous, il y a des humains qui valent le coup Mais non arrête, à quoi vont servir tes prières ? Crois-tu vraiment abattre des murs avec des vers ? Faudrait que j'arrête de me servir de l'écriture Faudrait que je me taise et puis aussi que je te laisse conclure ? Mais, tu ne vois pas qu'en nous, il y a de l'espérance La sagesse faite d'essais, d'erreurs et d'expériences La force immense de se créer un peu de bonheur Car la puissance qui nous protège Est peut-être assise là, dans nos cœurs Tu me crois ou pas J'vois pas que tout va de travers La belle saison Essore l'éponge, la sort de mer Renoue les ponts avec le ciel Ne sens-tu pas un nouvel air Basé sur l'essentiel ? On passe au naturel pour s'éloigner à pas de trop Du superficiel
2.
Ma ville 03:26
Ma ville bouillonne, t'as pas idée Du nombre de passants qui s'affolent en une journée Des centaines, des milliers, qui ne savent pas où aller Ma ville les collectionne et leur façonne une destinée Sans repères, ma ville en est un, elle aussi Déteint sur les visages repeints, polis par les âges Lieu de passage à vide, ancien lieu de passe-passe Des coins sombres s'illuminent grâce à ses murs salis Des quartiers entiers te saluent par un sourire en coin Par une fresque de gamins qui signent leur lendemain L'accent est dans le regard, l'histoire dans la sacoche Et ils refont le monde, des casseroles plein les poches Ma ville se console à la tombée de la nuit Dans des bras inconnus qui promettent le paradis Dans un rêve céleste ou une chanson d'amour Dans des bars, elle s'abreuve de promesses de toujours Ma ville... Ma ville résonne, haut lieu de poésie Imposante frénésie de consonnes et de cris De colère, de tendresse, compte les mille et une nuits Des cinq continents se réunissant ici Une sagesse ancestrale se cache sous le voile de sa bible Les croyances se mélangent à la sauce de ma ville En direction du vent, les louanges se déplacent Accentuent le mouvement de celui qui les chasse Pressée sous la contrainte d'une paperasse ralentie Ma ville sait se détendre sur le banc du parvis Apprendre d'autres langues dont elle garde la trace Elle voyage sur-place, grâce au voisin d'en face Ma ville... Ma ville bouillonne, t'as pas idée Du nombre de récits qu'elle récolte en une journée Des centaines, des milliers, qui n'osent se raconter Ma ville les collectionne et leur façonne des papiers Mais faut pas la chercher ma ville identité Elle se défend avec les pieds et les poings liés Ne touche pas à ses droits, ni à ses contes de fées Ou elle se ligue contre toi et elle t'envoie valser Amoureuse éperdue, bienheureuse et pourvue Elle ne se perd pas de vue, ma ville s'aventure, Glisse sur le trottoir ce poème pour un fou, Traverse le boulevard et elle trace sa route Ma ville... Ma ville rayonne, hiver comme été Elle me surprend quand je m'abandonne à sa beauté Je me sens piégée dans ses murs pour quelques années Ma ville m'emprisonne mais je lui pardonne volontiers Ma ville... Hiver comme été, Je m'abandonne à sa beauté Encore quelques années Je lui pardonne volontiers
3.
Pour ce texte, y’aura pas de thème, Pas de direction, pas d’objectif, pas de solution à un problème Pas d’effet de style dans ma diction, juste ma voix au naturel J’ai juste envie de faire le tour de ces mots qui disent: Je t’aime Des mots qu’on dit avec les yeux, dans un langage qui a ses secrets Y’en a qui jouent les courageux, qui les attrapent pour faire plus vrai Avec la bouche, avec les mains ou avec leur plume d’écrivain Moi, j’hésite à les cacher dans un refrain ou à te crier : viens Non, pour ce texte, y’aura pas de thème Pas de correction, pas d’additifs, pas d’explications et puis même Pas de terribles complications, juste ma voix au naturel J’ai juste envie de faire un séjour chez ces mots qui disent: Je t’aime Des mots peureux, des mots curieux, des mots qui s’écrivent en vers Qui s’invitent dans ce cœur pour deux, que je tenais en bandoulière Et le temps passe sous les aveux avant de faire le premier pas Trouver ces mots qui disent: Je t’aime, te les envoyer ou pas ? Y’aura pas de thème, pas d’artifice, pas de ligne directrice Pour me dicter ma conduite, j’ai la meilleure institutrice La Vie tout simplement, qui a mis sur ma route tes poèmes Moi qui voulais prendre des cours chez ces mots qui disent Je t’aime Y’aura pas de thème, et crois-moi, j’en fais mon affaire Y’en aura pas deux pareils, voici l’unique exemplaire Un texte, rien de fantastique, rien de romantique, juste un risque Donner de la voix au naturel, glisser mes mots dans des: Je t’aime Des mots en couleurs qui s’impriment sur le fond de mes rétines La lumière s’y installe en prime et un autre monde se dessine J’ai la vue qui baisse sur mes peurs, elles semblent s’éloigner Plus de vision de terreur à la simple idée de t’aimer Y’aura pas de thème pour le crier, le murmurer ou le slamer Pas de règles pour le limiter, l’enfermer, ou le blâmer Y’aura pas d’issue, pas de fuite, ce sera ici et tout de suite Que je dirais bonjour à ces mots qui disent: Je t’aime et vite…
4.
Viens 03:15
Allez viens, on s'emmène Au coin de la rue du bout du monde En courant à peine Viens, on traîne, On tente le chemin le plus long En chahutant sur un poème Même si on freine un peu les pieds Dans des souliers qui aimeraient voler Même si nos rêves sont devant, viens On peut toujours les rencontrer Aux prochains volets fermés Se cachant derrière le même coin Viens on les ouvre en grand Et on se laisse entrer dedans Avant de sortir d'ici, Avant de se dire merci Viens, prends ma main, Si on prenait la vie avec L'instant nous appartient, non? Si on faisait un break Si on trouvait le temps long, Si on tournait en rond Rien que pour une fois, Si on perdait tout pour de bon Viens on lâche tout, Tout ce qui nous retient Viens, on prend tout, Tout ce qui nous vient On passera pour des fous, Mais çà ne fait rien On ne fera pas tout ce qu'il faut, Mais çà nous fera du bien Viens on s'invente des langues Et on refait les plans de notre propre sentier On se déterre des angles Et on y met des plantes de tous les côtés Viens on dépasse l'imaginaire Des lignes droites, Des lignes étroites Allez viens, on s'emmène Au bout du coin du nouveau monde Puisqu'on a de la veine Viens on prend l'air, On s'ouvre les poumons Viens, on se tire d'ici, On quitte la ville et ses poisons Même si on freine un peu les pieds Même si nos rêves sont devant, viens On peut toujours les rencontrer Se cachant derrière le même coin Allez, viens prends ton sac, D'où que tu viennes Viens, amène ton trac Et tes problèmes On ne part pas loin de toutes façons, Non je te le promets Alors amène tout ce que tu es, Et puis parlons de ce qui te plaît Allez viens, on se retrouve Et on se réinvente Avant qu'on soit déja demain Avant qu'on soit déjà trop loin Viens, on se retrouve Et on se réinvente humains Avant qu'on soit déjà plus rien
5.
J'peux pas te dire comment tout çà a commencé Par une révolte peut-être, contre un système scolaire coincé Je rêvais de grandes espaces vides, d'un sentiment de liberté De voir venir mes rides en ayant pu me réaliser Exploiter tout le potentiel du devenir humain En regardant le ciel, me souvenir d'où je viens Je m'amusais avec la lune, les yeux fermés Et la retrouvais sous ma plume, lampe allumée J'ai lâché prise sur une roche qui s'effritait Abandonné la connaissance des diplômés J'ai choisi pour unique bagage un cœur bien accroché Au paysage qui défilait, je voulais une vie aux mille visages Partout, dans chaque recoin de mon âme, Il y avait cette curiosité animée par chaque objet On dit que la vie est dans tout, je crois que je l'ai sentie, c'est tout J'ai exercé le sens inné de voir le monde avec amour J'peux pas te dire comment tout cela a commencé Je n'étais sûrement pas née, j'ai demandé à mes aînés Comment c'était avant, qu'est-ce qu'on faisait Pour être heureux vraiment, pour être soi-même, qu'est-ce qu'on disait A ces gens qui nous observent, le regard figé S'accrochant au passé, à leurs croyances dépassées Ou vivant au futur, dans l'espoir vain d'un meilleur temps Tu sais, personne ne m'a répondu que la vie est présent J'peux pas te dire comment tout cela a commencé J'ai vu le reflet de moi même dans le miroir du temps Je suis restée sans bouger, je me suis demandé Si suivre cette image était cela vivre vraiment J'ai senti naître un souffle court dans ma poitrine L'air contenu depuis toujours s'échapper de mes narines Le film de toute l'humanité s'imprimer sur ma rétine En un instant d'éternité, j'ai vu défiler la bobine La peur, la haine, le désespoir et la peine La joie, la fête, la foi et la paix L'amour dans un absolu infini D'infimes parties, nous étions tous unis N'était-ce qu'un instant magique ou rien qu'une pensée Quoi qu'il en soit, elle était belle, Voilà comment cela a commencé

about

L'EP "Ces mots qui disent" invite chacun à plonger, sans bouée, à la recherche des mots, cachés dans le fond de ses poches. Un voyage vers l'intérieur, dans ces espaces méconnus, où tant de questions se posent. Sur des mélodies de piano ou de guitare, une petite voix amène à se découvrir, se rencontrer et finalement oser..

credits

released July 24, 2017

Textes/Slam: Sofi d'ailleurs

Compositions: Nara Noïan (1., 2., 4.),
Nicolas Bentin (3.) et Julien Lejeune (5.)

Graphisme: Laëtitia Lamarcq - Freepik.com

Enregistré entre Août 2012 et Mai 2014
au Studio Goldfingers (Bruxelles)

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about

Sofi d'ailleurs Belgium

Poète, slameuse et diseuse de bonnes aventures, Sofi d'ailleurs aime fouler le sol de sentiers inconnus. La poésie pour compagne de vie, elle se risque à caresser l'âme des coeurs sensibles. Accompagnés au piano, à la guitare ou habillés de silences, ses textes appellent au voyage intérieur.. ... more

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